Naissance du club
 
Même si les idées surgirent fin 1972 et début 1973 du temps du curé Roger Vanderhoven, c’est avec le curé Henri Lejoly qu’elles vont éclore.
En réponse à une proposition d’initiatives sollicitées par le curé Vanderhoven, Roger Thomsin avait le projet de créer une marche au hameau des Bruyères. C’est un marcheur aguerri, il s’y connaît dans le monde des randonneurs et il veut du sérieux.
 
Il suggère au curé Lejoly d’affilier le centre paroissial à la Fédération Luxembougeoise de Marches Populaires et excusez du peu, à l’I .V.V. (internationaler Volkssportverband : Fédération Internationale des Sports Populaires). L’I.V.V est la plus grosse association internationale de marche. Elle fût créée en 1969 par l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein et la Suisse.
           
Bien que la date de la première marche ait été déterminée, elle devra être changée afin de se conformer au calendrier tant envié de l’I.V.V. Elle sera fixée au dimanche 25 novembre 1973. En attendant, il reste à Roger Thomsin la préparation du grand jour : balisage, hébergement, Croix-Rouge, restauration, médailles (chez Deschler à Munich), etc…
           
Cependant des évènements lointains vont avoir des répercussions sur l’organisation de la marche, toujours prévue pour le 25 novembre.
Le samedi 6 octobre 1973 à 13h, jour du Yom Kippour chez les Juifs (fête du Grand Pardon, le jour le plus sacré), l’Egypte, la Syrie et dans une moindre mesure la Jordanie vont attaquer Israël. La bataille durera trois semaines et se conclura par un cessez-le-feu.
Suite à une attitude anti-occidentale, les pays producteurs réduisent leurs exportations de pétrole. Le baril de brut passa de 1,25 dollars à 5 dollars sur le marché de Rotterdam. D’autres hausses suivront pour atteindre 28 dollars, heureusement dévalués. Fin 1973, le litre d’essence super franchit la barre des 12 frs aux pompes Belges.
 
Sous l’égide du ministre des Affaires Economiques, Willy Claes, on imposa les limitations de vitesse, les extinctions des sources lumineuses inutiles et les « dimanches sans voitures » comme en 1956 lors de « l’affaire de Suez »
Peut-on raisonnablement envisager la réussite de la première marche aux BRUYERES lors d’un dimanche sans voiture, alors que tant de visiteurs sont attendus ?
 
Une réunion fut convoquée dans la cuisine du curé et les organisateurs conclurent que pour éviter au mieux les inconvénients d’une telle mesure sans changer la date, il ne leur restait qu’ à ouvrir la marche le samedi et le dimanche. Cette décision bien que fortuite, ne fut jamais dénoncée et est entrée dans la tradition. La première marche se déroula donc le samedi 24 et le dimanche 25 novembre 1973, elle rassembla huit cents personnes.
           
Au début, les marches s’appelèrent « Souvenir Jean Devos ». Celui-ci était une grande figure du sport pédestre ; il perdit la vie à quarante et un an, fauché sur la voie publique pendant son travail. En rattachant son nom aux marches, Roger Thomsin honorait un ami.
           
Après cette marche réussie de 1973, un club va se former. Les animateurs en seront : Mme Eugénie Thomsin (maman de Roger) présidente d’honneur, Roger Thomsin président fondateur, Jean Louis trésorier et Yvon Buyle secrétaire. Mme Eugénie Thomsin reçut plus d’une fois le titre de la plus vieille marcheuse de Belgique ; à 84 ans elle avait toujours bon pied.
            Avec le temps, les animateurs se succéderont : Mme Malchair, Mrs Begon, Courard, Kalpers, Lauwerens, Pondant, Crémer, Gryson et actuellement Delval.
La marche de nuit est apparue en 1976 et le marathon en 1977. En 1989, la marche des 25 et 26 novembre rassembla 2000 inscriptions, plus tard le record de 3800 marcheurs sera atteint.
 
Ce petit commentaire sur le club de LG 011 a été tiré du livre « AJupille, le hameau des bruyères se raconte » et vous est communiqué avec l’autorisation de Mr Octave WARZEE (demandé par Mr Pierre  Gryson, président en 2005) que nous remercierons.
 


 



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